• Chapitre 11 : brise d'été.

    Playlist : https://www.youtube.com/watch?v=3jBB9aoqfU4
    La nuit d'été est comme une perfection de pensée.- Wallace Stevens

    Chapitre 13

    Ca y est, c'est terminé. Nous sommes le 2 juillet, dernier jour de collège pour tous les troisièmes. C'est avec soulagement que je vais renoncer à l'envirronnement maussade dans lequel je travaille depuis quatres interminables années. Je vais rencontrer des nouvelles têtes, vivre dans un nouvel environnement et une nouvelle maison. Car oui, nous déménageons. Ma mère à pris cette furtive décision sur un coup de tête. Après quelques heures à feuilleter les catalogues immobilliers échoués un peu partout dans notre appartement, nous avons trouvé un charmant appartement, plus proche de mon lycée et du travail de ma mère. Ma mère pense que ça nous fera du bien à toute les deux de changer d'air. Et je suis parfaitement d'accord. Le poète à dit « Tournons la page, sans la déchirer » . Moi, cette page fade de ma vie, je ne demande qu'a l'oublier. La déchirer, la brûler. « Mes années collège ? Non, je n'en ai pas grand souvenir. » Je ne veux plus avoir une seule fois à me commémorer le calvaire vécu. Je veux vivre à la lumière, enfin exister.

    Aujourd'hui il fait beau. Pour la dernière fois, je me rend au collège, un sourire flottant et exotique scotché à mes lèvres gercées. Dans les couloirs, sa se bouscule, sa rigole, sa échange les numéros de téléphones, sa pleure à chaude larmes. Sa me dévisage quelque fois. Les gens n'arrivent pas à croire que j'ai autant pu changer en une année. Et moi qui garde toujours un visage impassible, aujourd'hui, je souris. Je souris aux gens, au quotidien. C'est pour moi une manière de dire aurevoir à la pérpétuelle routine qui s'est installée.
    Lorsque je pousse la porte de la salle 3-B. Les regards se tournent sur moi, et très vite on pourrait entendre une mouche voler. Ils attendent probablement que je lançe quelque choses. J'improvise :

    -Bonjour ! J'ai ramené du Coca et quelques paquets de chips, j'espère que ça ira !

    Et très vite, je regagne ma place pour poser mes affaires, toujours dans un silence le plus complet. Et en quelques secondes, ça se décrispe et recommence à parler comme si de rien était. Comme si mon arrivée datant de quelques minutes n'avait jamais eu lieu. J'aide à installer les verres, je branche la Wii. Je papote avec quelques personne de ma classe, évidamment, nos projets d'étés sont au centre de toutes les conversations. Je discute avec des gens que je n'ai jamais cherché à connaître tout au long de l'année. Ils défilent tous, et je profite de la journée pour faire une dernière connaissance.Aucun d'entre eux ne me soupsonnait aussi bavarde. C'est si agréable de savoir que je les surprend.

    Je retourne m'installer à ma table quelques minutes, pour souffler. Quelques personnes viennent me voir et me demandent d'aller danser. Je refuse poliment. Mais quand les trois quart s'y mettent tous pour m'entraîner sur la piste, je n'ai pas d'autre choix que de les rejoindre. Je m'avance timidement. La musique commence, les paroles s'enchainent. Les yeux rivés sur l'écran du vidéoprojecteur, je tente progressivement de suivre et parviens à me mettre à mon aise. Peu à peu, je me lâche, j'enchaîne les pas, toujours en rythme, avec une certaine grâce qui surprend encore mes camarades. Je tourne, je bouge, j'enchaîne. Toujours plus vite, je dépasse de loin mon adversaire, qui avait pris un certain temps d'avance. Pour le dernier refrain, j'invite le restant de la classe à me rejoindre, et on improvise tous ensemble, toujours en rythme. Beaucoup ne suivent pas mes pas, mais on y met tous du nôtre et c'est sous l'oeuil bienveillant de notre professeur qu'on rigole, qu'on s'embrasse. On poursuit notre étreinte pendant quelques secondes. On s'assoit tous, et à tour de rôle, on expose à la classe nos projets pendant les vacances, voir même nos projets en général. Lorsque j'annonce ma destination de vacances, ils sont trois à s'écrier qu'ils vont aux même endroit. Charline et Amanda, deux filles avec qui j'ai pu sympathiser dans la journée, et lui. Mon tour se termine, et les autres reprennent leur conversation joyeusement. Mais mon cœur tambourine si fort dans ma poitrine que j'ai l'impression qu'a tout moment, il va lâcher. Mes joues sont en feux.
    C'est clair, cette été sera pour moi celui de tout les possibles.
    ~


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