• Chapitre 6 : The Last bus to paradise.

    Dans la vie, tout est temporaire, rien ne dure jamais éternellement. Si vous êtes malheureux, il y aura une lueur d’espoir qui viendra vous sortir de cette morosité, si vous êtes heureux, il y aura toujours quelques choses qui viendront vous ôter, juste l’espace d’un instant, le sourire permanent que vous affichez chaque jour.- Moi-même.

    Playlist : https://www.youtube.com/watch?v=qHcPedP-2vk

    Chapitre 8
    Ma mère se lance dans d’interminables justifications qui m’ennuient au plus haut point. Je me fiche royalement qu’elle ait un copain. Je veux juste qu’elle me laisse tranquille dans ma bulle, et qu’elle arrête de regarder la fenêtre, ma fenêtre. Je ne réponds à ses explications que des « Hum, oui » force. Cette conversation n’a pas lieu d’être et je tâche de lui faire comprendre avec des bâillements et des soupirs presque sincères. Je n’ai pas envie de discuter. Pourquoi faut-il qu’elle m’agresse dès le matin comme ça ? Qu’elle me fiche la paix, c’est tout ce que je veux. Je ne l’écoute même pas, et quand je quitte discrètement la cuisine, elle ne le remarque même pas et continue ces explications barbantes tandis que je regagne ma chambre à pas de loup. Je saisis discrètement mon sac de sport et me mets en route pour la piscine, Ipod aux oreilles, sans même entendre les cris de colère de ma mère dans mon dos. Je marche jusqu’à l’arrêt de bus vide, vu qu’il est à peine onze heures du matin. Mais quand je le découvre assis sur la barre métallique froide et humide en ce jour pluvieux, mon cœur semble s’arrêter de battre. Il est là, et il ne remarque même pas ma présence jusqu’à ce que le bus arrive. Alors là, il s’exclame :

    -Kayla ! Comment ça va ?

    Je ne retire même pas mes écouteurs sur mes oreilles et feigne l’ignorance. Devant sa mine déconcertée, je grimpe dans le bus sans attendre, valide mon ticket et m’avance d’un pas déterminé vers l’arrière quand il m’agrippe l’épaule. Je me retourne, et je plonge mon regard dans le sien. Mais mes yeux n’ont rien d’amical et s’avèrent particulièrement menaçants. Pendant environ une minute, je ne vois plus la mamie ronchonne assise devant moi où le business man au téléphone, je n’entends plus le bruit de la circulation, ni toutes ces conversations téléphoniques que j’écoute habituellement d’une oreille, comme pour comprendre la vie de tous ces gens. Non, là, je le regarde fixement et mon corps entier se concentre sur l’être à quelques centimètres de moi seulement. Mais je baisse les yeux et fais volte-face d’un ton désinvolte. Je vais m’assoir au fond du Bus, comme pour le faire oublier ce qu’il vient de se passer, et c’est, écouteurs enfoncés dans les oreilles, que je contemple le paysage qui défile sous mes yeux, qui sont encore brulants après ce duel. Mon arrêt est annoncé, et alors que je m’avance vers la sortie, quelqu’un sort brutalement de son siège, trop tard pour ralentir, je le cogne. Je relève la tête pour m’excuser, mais quand j’aperçois le visage familier qui apparaît, je reste pétrifiée.
    ~


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