• Chapitre 9 :

    Chapitre 11 :
    Non ! On est loin de la fin de ma fiction.. Même si mon personnage semble avoir atteint son objectif, on ne va pas s'arrêter là \*o*/

    Playlist : https://www.youtube.com/watch?v=37DIzz5Q2bM
    ~
    Le temps passe, indéniablement. Nous sommes début mars, il fait froid. J'ai considérablement maigri depuis la rentrée. Je suis tellement fière de moi, tellement fière d'être parvenue à être ce que j'ai toujours voulu être. Ma mère, et tout mon maigre entourage me regarde d'un air inquet. Je leur souris, mais ce n'est plus la même chose, maintenant que mes joues, autrefois pleine et rose sont maigres et creuses. Ils ont toujours la sensation que je souris faiblement, et même quand je montre toutes mes dents, je ne parviens pas à effacer le soupçon d'inquiétude qui s'est installé dans les yeux. Je tente de cacher mes côtes en enfilant de gros cols roulés. Au collège, rien à changé. Théo m'appelle tas d'os, mais dorénavant, cela ne me touche plus. L'année prochaine, je passerai au lycée en toute sérénité, et enfin, ma vie pourra commencer.
    Chaque matin, lorsque je me lève, je ne peux empêcher un sourire de contentement en observant mon reflet dans la glace. Lorsque j'ouvre mon armoire, je jette toujours un regard narquois vers mes anciens pantalons, qui semblent être immense. Et quand je saisis mon petit jean skinny noir, j'ai presque envie de hurler de joie. Et c'est, sac à dos, converses et slim que je m'élance sur la route du collège, Ipod aux oreilles.
    J'ai pu reprendre la piscine, j'y vais tous les samedis, après avoir couru plusieurs kilomètres. Et le soir, c'est généralement pizza ou encore chinois.
    Malheureusement, ma solitude perpétuelle me pèse. Dorénavant, j'ai une folle envie d'être entourée et protégée, mais je n'ose pas aller vers les autres. Nous sommes en mars, tous les groupes d'amis sont déjà formés depuis fort longtemps, je n'ai strictement aucune envie d'être là sans amis qui s'incrustent. Un matin, la conseillère d'orientation vient nous parler, et, motivée par ses paroles bienfaitrices, je ne relâche pas mes efforts dans mon travail, et m'investis toujours plus dans ce que j'entreprends. J'obtiens sans problème à la fin du mois les félicitations. Ma mère est fière de moi, et j'ai beau lui afficher un sourire toujours plus grand chaque jour, rien à faire, je ne parviens pas à effacer la lueur effarée qui demeure dans ses grands yeux bleus azur.



    Son copain Marc s'est installé chez nous, et j'ai dû renoncer à traîner le dimanche en pyjama. Il ne m'inspire pas confiance, et j'ai l'omniprésente sensation qu'il est juste un invité, et qu'un jour, il partira, et la vie reprendra son cours normal. Cet homme, qui ne fait que vider notre petit frigo, ne m'inspire franchement pas confiance, et ne semble en plus même pas rendre ma mère heureuse. J'ai l'impression que depuis qu'il est là, elle jongle entre son boulot et la maison. Pendant les vacances de Pâques, qui approchent à grands pas, ils partent ensemble en Allemagne, pour un "petit voyage en amoureux". Peut-être pourrai-je enfin souffler un peu.
    Je suis tout à fait débordée en ce moment, j'ai pris 3 options supplémentaires et je suis obligée de tenir mes engagements. Je n'ai qu'une demi-heure pour manger chaque jour, je termine tous les jours aux alentours de 17 heures et le mercredi, je ne franchis le seuil de la maison qu'en début de soirée. Je n'ai pas le temps de souffler, j'enchaîne contrôle, évaluation, présentation orale, exposé sans jamais m'arrêter. Je travaille pendant environ 2 heures, je ne dîne que vers vingt et une heur, seule, dans ma chambre. Ma mère dépose mon petit plateau-repas devant ma porte et file devant la télé à se bécoter avec Marc.
    Les vacances sonnent comme une délivrance, je quitte la salle la première, ne lançant qu'à mon professeur un bref signe de la main, et dévale les escaliers à toute vitesse. J'y mets un tel entrain que je sens les raisonnements de mes pas qui font frissonner mon corps. Derrière moi, mon cartable semble danser, et voltige dans tous les sens. Je sors parmi les premiers, et prends plaisir à sentir les rayons de soleil sur mon visage. Ils sont chauds, voire même brulants et rassurants. Je ferme les yeux, juste dans l'espoir de capturer l'instant présent.


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