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Chapitre 2 ~ Un compréhension.
La faute du titre est volontaire.
«La paresse peut paraître attrayante, mais le travail apporte la satisfaction» – Anne Frank
Playlist : https://www.youtube.com/watch?v=3534m2603BY
Bonne lecture à tous.
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Chapitre II :
Amandine et Clémence ne comprennent pas. Chaque fois que je les croise, dans les couloirs, elles me dévisagent d'une mine interloquée. Mais je sais parfaitement que tout ça est faux, et qu'elles n'attendent en réalité seulement que je craque, pour peux être enfin me voir revenir vers elle et pouvoir ainsi, même inconsciemment, me rabaisser en permanence. Elles n'ont aucune idée de tout ce que j'ai pu ressentir depuis 3 ans maintenant. Non, elles n'en savent rien. Je les regarde droit dans les yeux, et je ne dis rien. Tant pis pour elle.
Le midi, je mange seule. J'ai trouvé une adorable petite table, dans un coin reculé de la cantine, ou je peux manger en paix, sans risquer d'être dérangée. Et puis, je peux le regarder, lui. Avec sa bande de copains, il s'installe toujours face à moi, et même à 25 mètres de lui, je remarque tous ses petits détails. Mais aujourd'hui, c'est différent. Habituellement quatre, ils sont aujourd'hui six. 2 filles se sont installées à côté de lui. La simple perspective de le voir la tenir par la taille me rend malade. Je divague, mes pensées s'entrechoquent. Mon regard est fixé sur eux, dos à moi, seulement à 10 mètres à peine. Son amie l'aperçoit et lance une messe basse à la table en me regardant à la dérobée. Il s'ensuit un fou rire général, et pendant tout le repas, j'aurais droit à des coups d’œil très peu discret, et vraiment désagréables. Lui, il ne se retourne pas, et reste de dos. Au bout d'une vingtaine de minutes insurmontables, ils se lèvent et rassemblent leur plateau.
Mon regard s'attarde sur les cuisses de sa petite amie. Deux longs et fins bâtons. Je comprends que c'est une fille forte, belle et mince qu'il lui faut, et que je suis à des années-lumière de tout cela. Je jette un bref regard à mon assiette inentamée de riz et les suis silencieusement.
Le week-end arrive comme une délivrance. Je m'empresse de sortir de l'établissement, afin de ne plus sentir cette odeur de crayons neufs. À peine ai je franchis le seuil de la porte que je suis éblouie par un magnifique soleil couchant. A vrai dire, nous ne sommes que mi-septembre, et l'automne tarde à arriver. Je sens la chaleur du soleil sur ma peau, et une petite odeur d'eau salée. Je ferme les yeux juste le temps d'un instant, juste le temps de capturer l'instant présent.
***
Le lendemain matin, je peine à me hisser hors de ma couette moelleuse. Je jette un rapide coup d’œil à mon réveil. 9h30. Je saute de mon lit et cale confortablement mes pieds dans mes chaussons, avant de me diriger comme un fantôme vers notre cuisine.
Sur la table, un mot de ma mère, qui me dit qu'elle ne sera pas à la maison avant dix-neuf heures. Je ne peux retenir un sourire de contentement. Ma mère est distante, et je n'ai aucune envie d'être assaillie de questions concernant ce que je vais faire aujourd'hui.
Ce que je vais faire aujourd'hui, je n'y ai même pas pensé constatai-je en me servant du café. Je peine à trouver une occupation, et je passe en boucle les diverses activités que l'on peut trouver dans le quartier. La plage, ce n'est même pas la peine d'y penser. Je ne remettrai pas un pied sur le sable avant d'avoir accompli mon objectif.
Un liquide chaud sur ma main vient me sortir de mes pensées. Je pousse un petit cri de douleur. Je me suis brulée. Alors que je rince ma main à l'eau froide, je trouve.
La piscine.
Ce lieu me commémorera des moments très difficiles, mais quoi de mieux pour éliminer. Et si je pleure, je n'aurais qu'à plonger la tête dans l'eau pour oublier.
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Voilà *-*
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Commentaires
J'ai lu tes deux chapitres que je trouve très intéressants. C'est bien écrit, aucune faute ne m'a sautée aux yeux ^^ La thématique abordée est actuelle et concerne de nombreux adolescents, ce qui rend ton récit intéressant à lire :)