• May :http://img11.hostingpics.net/pics/961096MAY.png
    "On me dit que j'ai un très mauvais caractère et que je suis assez tête de mule, mais pas du tout, c'est juste dès que j'ai un objectif, je ferai tout pour l'atteindre, quitte à jouer à des jeux dangereux. Je n'ai pas eu une vie facile, alors je profite du luxe et de la sécurité dont je bénéficie actuellement. Je ne veux pas que ma fille suive la même voie que moi. Certes, elle est intelligente et à hérité de ma beauté, mais l'idée qu'elle reste prostrée dans sa chambre à manger des bonbons et à observer la pluie tomber m'horripile au plus haut point. Depuis nos aventures chez le médecin, elle s'est encore plus refermée sur elle même qu'après le départ de son père, alors que moi j'ai parfaitement réussi à m'adapter et à tourner la page. Je ne sait pas ce qui ne tourne pas rond chez elle.
    Je travaille dur pour nous permettre de tels moyens, et à chaque fois que je tente de partager quelque chose avec Kayla, elle se referme comme une huître et dévie la conversation.

    Et le fameux "Lui" : http://www.hostingpics.net/viewer.php?id=523587LUI[...]
    Depuis toujours, je cache mes soucis derrière un sourire permanent. De peur d'être un fardeau pour autrui, je n'ose confier mes problèmes à personne, même à mon meilleur ami. Pourtant, j'ai des tas de raisons de cesser de sourire et d'enfin pouvoir assumer ma véritable personnalité. Mais quand on est quelqu'un comme moi, demeurer soi même et tout bonnement impossible.


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  • Chapitre 11 :
    Non ! On est loin de la fin de ma fiction.. Même si mon personnage semble avoir atteint son objectif, on ne va pas s'arrêter là \*o*/

    Playlist : https://www.youtube.com/watch?v=37DIzz5Q2bM
    ~
    Le temps passe, indéniablement. Nous sommes début mars, il fait froid. J'ai considérablement maigri depuis la rentrée. Je suis tellement fière de moi, tellement fière d'être parvenue à être ce que j'ai toujours voulu être. Ma mère, et tout mon maigre entourage me regarde d'un air inquet. Je leur souris, mais ce n'est plus la même chose, maintenant que mes joues, autrefois pleine et rose sont maigres et creuses. Ils ont toujours la sensation que je souris faiblement, et même quand je montre toutes mes dents, je ne parviens pas à effacer le soupçon d'inquiétude qui s'est installé dans les yeux. Je tente de cacher mes côtes en enfilant de gros cols roulés. Au collège, rien à changé. Théo m'appelle tas d'os, mais dorénavant, cela ne me touche plus. L'année prochaine, je passerai au lycée en toute sérénité, et enfin, ma vie pourra commencer.
    Chaque matin, lorsque je me lève, je ne peux empêcher un sourire de contentement en observant mon reflet dans la glace. Lorsque j'ouvre mon armoire, je jette toujours un regard narquois vers mes anciens pantalons, qui semblent être immense. Et quand je saisis mon petit jean skinny noir, j'ai presque envie de hurler de joie. Et c'est, sac à dos, converses et slim que je m'élance sur la route du collège, Ipod aux oreilles.
    J'ai pu reprendre la piscine, j'y vais tous les samedis, après avoir couru plusieurs kilomètres. Et le soir, c'est généralement pizza ou encore chinois.
    Malheureusement, ma solitude perpétuelle me pèse. Dorénavant, j'ai une folle envie d'être entourée et protégée, mais je n'ose pas aller vers les autres. Nous sommes en mars, tous les groupes d'amis sont déjà formés depuis fort longtemps, je n'ai strictement aucune envie d'être là sans amis qui s'incrustent. Un matin, la conseillère d'orientation vient nous parler, et, motivée par ses paroles bienfaitrices, je ne relâche pas mes efforts dans mon travail, et m'investis toujours plus dans ce que j'entreprends. J'obtiens sans problème à la fin du mois les félicitations. Ma mère est fière de moi, et j'ai beau lui afficher un sourire toujours plus grand chaque jour, rien à faire, je ne parviens pas à effacer la lueur effarée qui demeure dans ses grands yeux bleus azur.



    Son copain Marc s'est installé chez nous, et j'ai dû renoncer à traîner le dimanche en pyjama. Il ne m'inspire pas confiance, et j'ai l'omniprésente sensation qu'il est juste un invité, et qu'un jour, il partira, et la vie reprendra son cours normal. Cet homme, qui ne fait que vider notre petit frigo, ne m'inspire franchement pas confiance, et ne semble en plus même pas rendre ma mère heureuse. J'ai l'impression que depuis qu'il est là, elle jongle entre son boulot et la maison. Pendant les vacances de Pâques, qui approchent à grands pas, ils partent ensemble en Allemagne, pour un "petit voyage en amoureux". Peut-être pourrai-je enfin souffler un peu.
    Je suis tout à fait débordée en ce moment, j'ai pris 3 options supplémentaires et je suis obligée de tenir mes engagements. Je n'ai qu'une demi-heure pour manger chaque jour, je termine tous les jours aux alentours de 17 heures et le mercredi, je ne franchis le seuil de la maison qu'en début de soirée. Je n'ai pas le temps de souffler, j'enchaîne contrôle, évaluation, présentation orale, exposé sans jamais m'arrêter. Je travaille pendant environ 2 heures, je ne dîne que vers vingt et une heur, seule, dans ma chambre. Ma mère dépose mon petit plateau-repas devant ma porte et file devant la télé à se bécoter avec Marc.
    Les vacances sonnent comme une délivrance, je quitte la salle la première, ne lançant qu'à mon professeur un bref signe de la main, et dévale les escaliers à toute vitesse. J'y mets un tel entrain que je sens les raisonnements de mes pas qui font frissonner mon corps. Derrière moi, mon cartable semble danser, et voltige dans tous les sens. Je sors parmi les premiers, et prends plaisir à sentir les rayons de soleil sur mon visage. Ils sont chauds, voire même brulants et rassurants. Je ferme les yeux, juste dans l'espoir de capturer l'instant présent.


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  • Si l'hiver est chargé d'eau, l'été n'en sera que plus beau"
    Playlist : https://www.youtube.com/watch?v=AgFeZr5ptV8

    L'été pointe doucement son nez. C'est avec aucune appréhension que j'observe ma mère échanger des coups de fil dans l'espoir d'obtenir une réservation. Contrairement à toutes les autres années, je n'ai pas peur de ressortir mon ancien maillot de banc. J'ai eu mon brevet avec facilité, et je ne suis pas mécontente de pouvoir enfin me reposer. En effet, j'ai passé une bonne partie des vacances de printemps à consoler le coeur brisé de ma mère. D'habitude si forte et déterminée, le départ de Marc l'a profondément attristée, et je dus m'acquitter de la lourde tâche de lui remonter le moral. J'ai dû donc renoncer à mon stage de photographie. Moi qui me faisais une joie de partir quelques jours en pleine campagne, je fus très déçue de savoir que je ne serai pas du voyage. Nous sommes mi-juin. Petit thee-shirt et pantacourt sont au rendez-vous. Mais malgré tout, je ne supporte plus la perpétuelle solitude dans laquelle je suis. Mais je n'ai pas le cran de m'affirmer, et aller vers les autres me semble être une insurmontable épreuve. Alors, je passe mon temps entre le CDI et les couloirs, je me fais discrète. Mais dorénavant, plusieurs garçons viennent engager la conversation, que je dévie toujours avec une certaine facilité. Après l'épisode de la patinoire, mon amour pour lui demeure intact. J'ai été acceptée au même lycée que lui, et c'est avec grand plaisir que j'ai appris que sa petite copine à cause de ses résultats apocalyptiques, n'avait pas été acceptée. Il faut dire que c'est un lycée assez prestigieux. Mais moi, je n'attends qu'une chose, l'été. Je n'ai que ça en tête. J'ai envie de m'ouvrir, de partir, de me faire des amies, de traîner sur la plage en tong et serviette, de siroter un jus de mangue en regardant le soleil se coucher.
    J'en ai assez. Cette solitude me père depuis bien trop longtemps. Rien ne sera plus pareil, dorénavant. Je peux enfin devenir la personne, la fille que j'ai toujours voulu être.
    Celle que tout le monde aime, envie, invite.
    Celle, un peu mystérieuse, qui cache des lourds secrets.
    Voilà à quoi j'ai toujours voulu ressembler, et que, enfin, je pourrait être.


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  • Playlist : https://www.youtube.com/watch?v=3jBB9aoqfU4
    La nuit d'été est comme une perfection de pensée.- Wallace Stevens

    Chapitre 13

    Ca y est, c'est terminé. Nous sommes le 2 juillet, dernier jour de collège pour tous les troisièmes. C'est avec soulagement que je vais renoncer à l'envirronnement maussade dans lequel je travaille depuis quatres interminables années. Je vais rencontrer des nouvelles têtes, vivre dans un nouvel environnement et une nouvelle maison. Car oui, nous déménageons. Ma mère à pris cette furtive décision sur un coup de tête. Après quelques heures à feuilleter les catalogues immobilliers échoués un peu partout dans notre appartement, nous avons trouvé un charmant appartement, plus proche de mon lycée et du travail de ma mère. Ma mère pense que ça nous fera du bien à toute les deux de changer d'air. Et je suis parfaitement d'accord. Le poète à dit « Tournons la page, sans la déchirer » . Moi, cette page fade de ma vie, je ne demande qu'a l'oublier. La déchirer, la brûler. « Mes années collège ? Non, je n'en ai pas grand souvenir. » Je ne veux plus avoir une seule fois à me commémorer le calvaire vécu. Je veux vivre à la lumière, enfin exister.

    Aujourd'hui il fait beau. Pour la dernière fois, je me rend au collège, un sourire flottant et exotique scotché à mes lèvres gercées. Dans les couloirs, sa se bouscule, sa rigole, sa échange les numéros de téléphones, sa pleure à chaude larmes. Sa me dévisage quelque fois. Les gens n'arrivent pas à croire que j'ai autant pu changer en une année. Et moi qui garde toujours un visage impassible, aujourd'hui, je souris. Je souris aux gens, au quotidien. C'est pour moi une manière de dire aurevoir à la pérpétuelle routine qui s'est installée.
    Lorsque je pousse la porte de la salle 3-B. Les regards se tournent sur moi, et très vite on pourrait entendre une mouche voler. Ils attendent probablement que je lançe quelque choses. J'improvise :

    -Bonjour ! J'ai ramené du Coca et quelques paquets de chips, j'espère que ça ira !

    Et très vite, je regagne ma place pour poser mes affaires, toujours dans un silence le plus complet. Et en quelques secondes, ça se décrispe et recommence à parler comme si de rien était. Comme si mon arrivée datant de quelques minutes n'avait jamais eu lieu. J'aide à installer les verres, je branche la Wii. Je papote avec quelques personne de ma classe, évidamment, nos projets d'étés sont au centre de toutes les conversations. Je discute avec des gens que je n'ai jamais cherché à connaître tout au long de l'année. Ils défilent tous, et je profite de la journée pour faire une dernière connaissance.Aucun d'entre eux ne me soupsonnait aussi bavarde. C'est si agréable de savoir que je les surprend.

    Je retourne m'installer à ma table quelques minutes, pour souffler. Quelques personnes viennent me voir et me demandent d'aller danser. Je refuse poliment. Mais quand les trois quart s'y mettent tous pour m'entraîner sur la piste, je n'ai pas d'autre choix que de les rejoindre. Je m'avance timidement. La musique commence, les paroles s'enchainent. Les yeux rivés sur l'écran du vidéoprojecteur, je tente progressivement de suivre et parviens à me mettre à mon aise. Peu à peu, je me lâche, j'enchaîne les pas, toujours en rythme, avec une certaine grâce qui surprend encore mes camarades. Je tourne, je bouge, j'enchaîne. Toujours plus vite, je dépasse de loin mon adversaire, qui avait pris un certain temps d'avance. Pour le dernier refrain, j'invite le restant de la classe à me rejoindre, et on improvise tous ensemble, toujours en rythme. Beaucoup ne suivent pas mes pas, mais on y met tous du nôtre et c'est sous l'oeuil bienveillant de notre professeur qu'on rigole, qu'on s'embrasse. On poursuit notre étreinte pendant quelques secondes. On s'assoit tous, et à tour de rôle, on expose à la classe nos projets pendant les vacances, voir même nos projets en général. Lorsque j'annonce ma destination de vacances, ils sont trois à s'écrier qu'ils vont aux même endroit. Charline et Amanda, deux filles avec qui j'ai pu sympathiser dans la journée, et lui. Mon tour se termine, et les autres reprennent leur conversation joyeusement. Mais mon cœur tambourine si fort dans ma poitrine que j'ai l'impression qu'a tout moment, il va lâcher. Mes joues sont en feux.
    C'est clair, cette été sera pour moi celui de tout les possibles.
    ~


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